Monsieur le Président, le régime Udps ne devrait contenir aucun “cadavre” dans aucun “tiroir” !

  • Imaginons Jean-Baptiste faisant exactement ce qu’il reprochait à la “race des vipères” qu’il appelait pourtant à la repentance !

Rappel des faits. Premier fait : à ‘Top Congo Fm’, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, accorde une interview le 18 décembre 2023, date de clôture de la campagne électorale pour la présidentielle. Il lâche en langage kinois ce bout de phrase : ” Naza komona lokola bolingi komonela ngai, bolingi bo mvuke nga “. Dans son entendement, par leurs questions, les intervieweurs se montrent plus sévères à son égard qu’ils ne l’ont été à l’égard de ses prédécesseurs ! C’est pourtant normal qu’il en soit ainsi puisque la lutte de l’Udps contre les régimes ayant précédé le sien a eu pour objectif affiché la bonne gouvernance institutionnelle.

AVEU TROUBLANT

Or, depuis janvier 2019, le peuple constate et vit le contraire au regard de cette gouvernance par rapport à l’État de droit, à la Démocratie et aux Droits de l’homme.
Dans ces derniers, il y a certes les droits politiques fortement promus dans leurs aspects sensibles dont les libertés d’opinion, de manifestation, de presse, etc.
Mais, il y a aussi – on ne le dit pas assez – les droits économiques et les droits sociaux. Dans les droits économiques, il y a principalement la gestion des finances publiques constituant le Budget de l’État. Y veillent méticuleusement la Cour des comptes, l’IGF, le CENAREF et, désormais, l’ANR au travers du Département d’Intelligence Economique et Financière (DIEF).
La lutte de l’Udps, si on peut le dire ainsi, aura été d’instaurer un régime sans cadavres économiques, ni financiers dans n’importe lequel des “tiroirs de l’État” !
Or, dans son interview du 6 août 2024 à Christian Lusakweno et Baudouin Amba Wetshy, le Chef de l’Etat a fait cet aveu troublant en déclarant : “On va ouvrir les placards et on va sortir les cadavres (…) pour montrer que ce pays a été trahi, pillé et volé plus que jamais vous ne pouvez l’imaginer avant moi”.

PIRE, CES INTRIGUES VONT JUSQU’À AFFECTER LE CHEF DE L’ÉTAT

Pourtant, la question n’a pas été posée pour des actes de gestion financière des régimes passés, mais pour ceux du régime Udps. Le sien ! Encore qu’ils n’ont pas été dénoncés par les communicateurs attitrés des régimes précédents. C’est l’œuvre de vigilance des communicateurs tshisekedistes ! Des journalistes dits d’investigations.
Deuxième fait : on se souviendra qu’en séjour au Sankuru, Félix Tshisekedi avez déclaré le 5 janvier 2022 : “Nous ne sommes pas venus pour piller et voler ce pays ; d’ailleurs rien ne reste à détruire dans ce pays. Car, il est mort. Nous sommes venus relever et remettre le pays là où il devrait être”.
Comme relevé dans le paragraphe précédent, toutes les informations sur les détournements, les corruptions et la mégestion livrées au cours de ces quatre dernières années dans un pays supposé mort émanent des communicateurs tshisekedistes entretenus, laisse entendre la rumeur, par des personnes physiques et morales qui gravitent autour du Président de la République.
Le cas emblématique est celui de l’ex-argentier Nicolas Kazadi. Des mois durant, il a été indexé, malmené, diabolisé. Des chiffres s’évaluant à plus d’un milliard de dollars américains lui ont été imputés sans trop savoir quelle est la part du vrai, quelle est celle du faux. Dont celle des “cadavres”. Son honneur atteint, l’homme a cessé d’être ministrable. Comme annoncé publiquement par un des communicateurs attitrés de la Tshisekedie, il n’a pas été repris dans le Gouvernement Judith Swaminua Tuluka. Même pour celui annoncé pour début janvier 2025 par le Chef de l’État dans la même interview, il pourrait ne pas y figurer.
Nicolas Kazadi est “victime” des intrigues de la propre cour de Félix Tshisekedi.
Résultat : ces intrigues affectent le Chef de l’État jusque dans sa chair.
Juste pour l’exemple : comment a-t-il été amené à inaugurer des chantiers inachevés comme le Centre international financier de Kinshasa et le Centre hospitalier Universitaire La Renaissance (ex-Mama Yemo) ! Et comment, on peut laisser ces deux sites sans avancement des travaux d’achèvement, et ne pas en avoir la moindre honte.
C’est encore dur d’y revenir : la plupart des infrastructures que Félix Tshisekedi inaugure sont ceux négociés sous le régime précédent. Même celles dont il pose les premières pierres et qui sont menées jusqu’à l’achèvement sont dans le même cas.
Heureusement qu’il y a la notion de Continuité de l’État.

UN MALHEUR NE VENANT PAS SEUL

C’est la Maison Udps qui, naturellement, en prend le coup.
C’est si évident que la crise que traverse le parti présidentiel affaiblit aussi le leadership du Chef de l’État en interne et en externe.
En interne, le témoignage du député national Paul Tshimbulu est édifiant. Il rapporte dans une vidéo le constat fait par Maman Marthe Kasulu liant la crise au sein de l’Udps par le fait de voir un camp se servir et un autre camp desservi !
Un malheur ne venant pas seul, certains membres commencent à confirmer l’existence des “cadavres dans des placards insoupçonnés”. Dans des vidéos, un “combattant” impute le meurtre d’un citoyen par un autre combattant !
La crise fait délier tellement des langues qu’on découvre que l’Udps sait aussi se livrer à la violence avec mort d’hommes alors qu’il proclame sa lutte non-violente.
On a du reste du mal à comprendre qu’aucune consigne ne soit donnée à la “BASE” d’arrêter l’automutilation via l’utilisation exagérée des…réseaux sociaux.
Finalement, dans cette affaire des “cadavres”,
la morale veut que le jugement (de l’opinion) soit plus sévère à l’égard du donneur des leçons que des gouvernants sortants combattus, 37 ans de suite, pour cause de mauvaise gouvernance, alias Dictature.
En vérité, les réactions autour de cette affaire sont en train de faire tomber tout le mythe Udps !

Omer Nsongo die Lema
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